De 2010 à 2016, Raphaël Imbert effectue une série de mission de recherche dans le sud des États-Unis pour le compte du LAHIC (Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire de l’Institution de la Culture).

A la demande de Daniel Fabre et Jean Jamin (EHESS), dans le cadre du projet IMPROTECH financé par l’ANR, il étudie la relation à l’improvisation et aux nouvelles technologies dans les musiques populaires américaines (jazz, country, gospel, blues, bluegrass, cajun, etc.) dans le sud des USA (Louisiane, Alabama, Géorgie, Tennessee, Caroline du Nord, etc.), suivant peu ou prou une autre route mythique de la musique américaine, moins connue que celle du blues du Mississipi, mais tout aussi importante, celle des Appalaches. Après la Villa Médicis Hors les Murs en 2003 à New-York, Raphaël Imbert confirme une réelle implantation sur ce territoire mythique des musiques afro-américaines en voyageant dans plus d’une douzaine d’états du pays (dont Arizona, Colorado, Kansas, etc.), en participant à de nombreuses sessions, en répondant aux invitations d’universités et d’institutions culturelles (University of Northern Colorado, High Museum Atlanta, Harwood Taos Museum of Art, etc.).

Outre le rapport de mission, il publie son journal de voyage sur son blog www.raphaelimbert.com et invite en France trois artistes américains rencontrés lors de ses voyages – Leyla McCalla, Big Ron Hunter, Alabama Slim, ainsi que la présence de la chanteuse Sarah Quintana – pour enregistrer « Music is My Home » (Jazz Village) et effectuer une tournée hexagonale. Ils joueront ce programme à New-York dans le cadre du French Quarter du Winter Festival.

« Music is My Field » répond donc a une nécessité de conclusion et d’introduction. Conclure ce cycle passionnant de découverte et de rencontre en proposant une série de sessions d’enregistrement de terrain (on the fields) à des artistes de tout horizon, sur un répertoire d’improvisations, de compositions originales et de morceaux patrimoniaux réactualisés.

Démarrer une nouvelle dynamique de création et d’implantation pour confirmer un lien transatlantique où les musiques populaires sont des éléments contemporains de création et d’innovation.