Que signifie partir, voyager, se mettre en mouvement sous la contrainte, migrer sans l’avoir choisi ? Si la symbolique du pont est ancrée dans la réalité physique que peut être l’exode, il est aussi possible de bâtir des ponts poétiques construits de textes et de récits, ainsi que de musiques allant de Bach au Jazz.

Un pont, c’est ce qui relie deux mondes. Le traverser, c’est en partie choisir de laisser derrière soi ce que l’on connaît pour découvrir l’infinité des possibles. C’est aussi, et en même temps, la seule et unique voie envisageable, au moment où on l’emprunte.

Amandine Habib et Maxime ATGER, deux musiciens aux esthétiques différentes, classique et jazz, dialogueront en musique à propos de l’exode en regard d’extraits choisis, écrits par Léonore QUEFFELEC-ENGERER, Dan FRANCK et Tahar BEN JELLOUN, et récités par Olivier PAULS.

La musique classique sera évoquée à travers Modeste MOUSSORGSKI, Frédéric CHOPIN, Thomas De HARTMANN, Jean-Sébastien BACH, Erik SATIE. Chaque pièce est insérée entre la prose des écrivains et les compositions de Maxime ATGER, dans un balancement, un swing, allant du verbe à la musique et créant une œuvre globale.

Le travail d’écriture musicale de Maxime ATGER vise à mettre en matière le choc des cultures, les rencontres entre les genres. C’est un voyage sonore, d’Est en Ouest, où les codes culturels sont revisités, d’une musique écrite à l’oralité et l’improvisation.